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Un bon bain d’eau glacée
Tonique, la baignade hivernale fait toujours plus d’adeptes. Attention, quelques règles sont à respecter scrupuleusement pour se jeter au lac sans danger.Parmi eux, Breck Knapp, qui nage en continu depuis une dizaine d’années. C’est en voyant la bonne mine des baigneurs hivernaux que ce Texan d’origine a décidé de garder son maillot, même à la saison froide. Les bénéfices? «Cela donne énormément d’énergie, cela vide la tête. Je ne me sens jamais fatigué et je ne suis jamais malade. Et on est en contact avec d’autres nageurs.» Le Genevois qui fait entre dix et vingt minutes de nage tous les midis aux Pâquis dit avoir dû apprendre. Tout d’abord, la régularité, pour habituer le corps.
«Au début, il faut y aller au minimum trois-quatre fois par semaine et commencer maintenant, car la température du lac peut tomber très vite, d’un jour à l’autre», déclare-t- il à l’intention de ceux qui aimeraient s’y mettre. Entrer lentement, se mouiller les poignets et la nuque font partie des autres recommandations. Par ailleurs «respirer tranquillement, c’est très important. Que ce soit en entrant dans l’eau, en nageant ou sous la douche après.» Celui qui est aussi le vice-président de l’Association d’usagers des Bains des Pâquis conseille, côté équipement, de toujours porter un bonnet de bain. « Car on perd beaucoup de chaleur par la tête.» Enfin au sortir de la douche, bien se vêtir et manger un plat chaud tel qu’une soupe.
La sensation de bien-être du bain en eau glacée vient de la poussée d’adrénaline. L’hormone qui répond au stress fait réagir les muscles, le système respiratoire et le coeur pour contrer l’agression du froid. Elle stimule par ailleurs les zones du plaisir situées dans le cerveau. Un bonheur qui fonctionne comme un petit shoot mais qui n’est pas sans risque. «Pour ceux qui ont l’habitude de se baigner régulièrement dans l’eau froide, ça ne pose pas de problème. Ils connaissent généralement très bien leur forme physique », réagit François Mach, professeur de cardiologie aux Hôpitaux universitaires de Genève
Un choc thermique peut conduire à la crise cardiaque.
Cependant, il met en garde ceux qui s’y risqueraient sans réel entraînement ni connaissance de l’état de leur système cardiovasculaire. «Le froid va contraindre le cœur à travailler plus et il peut s’emballer. Par ailleurs, le choc thermique peut provoquer une vasoconstriction avec pour conséquence un rétrécissement des artères: le sang n’arrive alors plus au cœur.» Dans les deux cas, il y a risque de crise cardiaque. Enfin, à rester trop longtemps exposé au froid, on court le danger de l’hypothermie: lorsque la température centrale du corps descend en dessous de 30 degrés, il y a perte de connaissance, et en dessous de 26 degrés ce peut être la crise cardiaque.
Pour prévenir les mauvaises surprises, François Mach recommande ainsi aux néophytes de réaliser, auparavant, un test de l’effort chez un cardiologue. L’examen, d’une durée d’environ une heure et remboursé par l’assurance de base, permet de tester la résistance du cœur.
Puis revenons sur le lac d’Annecy avec le club le plus « ancien ». Il s’agit des Viking de Talloires.
Puis le plus proche : les lacustres de Duingt
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