Voici ses conseils et explications :
La natation hivernale en eau froide est en plein essor, de plus en plus d’adeptes n’hésitent pas à évoluer en maillot de bain dans des eaux flirtant parfois les 0°C ! Une épreuve hors normes où le nageur doit s’adapter à un changement brutal de température, lutter contre la perdition de chaleur et maintenir ses fonctions musculaires et cérébrales en action.
Lors de la Coupe de Noël, l’épreuve traditionnelle consiste en une courte distance de 120m dans une eau pouvant avoisiner les 5°C et au cours de laquelle les nageurs et les séries humoristiques ne risquent aucune hypothermie. La seule difficulté est de surmonter le choc thermique initial. Lorsque l’on se verse le fameux seau rempli d’eau qui fait la joie des spectateurs ou lorsque l’on plonge dans le lac, cela provoque une sensation d’étouffement, une augmentation du souffle et une accélération du rythme cardiaque qui va culminer entre 30 secondes et 2 minutes. Avec de l’entraînement, l’entrée dans l’eau ne sera qu’une formalité avec quelques respirations supplémentaires.
Ensuite, n’avez-vous pas remarqué, à quelques mètres de l’arrivée, un changement physiologique radical qui vous pousse à forcer d’avantage pour maintenir le rythme du départ ?
Cette sensation est due au prolongement dans l’eau qui entraîne un ralentissement de l’activité musculaire, compensée par une consommation accrue en oxygène. C’est cette impression que l’on a de chercher un « 2ème souffle » pour parvenir à franchir la ligne d’arrivée devant ses adversaires et qui peut varier en fonction de chaque nageur. Ceci étant normal, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter.
Cette année, certains givrés vont participer à une nouvelle épreuve de 444m, ils vont devoir passer à la phase suivante et lutter contre l’hypothermie. Alors que la température de la peau a déjà chuté considérablement, le fait de nager longtemps dans le froid a des conséquences sur l’organisme qui va réagir afin de maintenir une température centrale aux environs de 36,5°. Elle se maintient pendant une quinzaine de minute. C’est à partir de 20 minutes de nage qu’il commence à y avoir baisse de la température musculaire. Les réactions physiologiques en chaine s’accélèrent, les muscles perdent lentement leur chaleur et leur force, le nageur ralentit considérablement, sa conscience s’obscurcit jusqu’à la perte de connaissance. Je vous rassure, pour la Coupe de Noël, il n’y a aucun risque, tout est mis en œuvre pour la sécurité des nageurs avec des séries limitées en temps pour ne pas en arriver là.
A quelques jours de la coupe de Noël, je vous conseille donc de vous entraîner et vous accoutumer à l’eau froide en effectuant quelques baignades. Deux nageurs ne réagissent pas de la même façon dans l’eau froide. L’un peut être à l’aise dans une eau à 7°C alors que le second éprouvera d’énormes difficultés. Avec le temps et une bonne préparation, il est possible d’adapter le corps à devenir moins sensible au froid. N’hésitez pas à y aller progressivement, une bonne connaissance de soi et du milieu sont la meilleure des préventions. Peu de sport sollicitent le corps et l’esprit de façon aussi extrême et pour pratiquer cette activité, il faut une énergie mentale énorme et surtout respecter des règles de sécurité : toujours être à l’écoute de son corps et surtout, ne jamais nager seul, même le corps le mieux entraîné peut avoir des défaillances !
Retrouvez les expériences de Jacques sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Tuset. |
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